Les Unités de vie protégées sont des structures d'accueil existantes en maison de retraite et permettent de prendre en charge de manière optimale des malades d'Alzheimer. Ces lieux d'accueil spécialisés proposent un projet de vie qui répond à la problématique spécifique des personnes âgées atteintes de démence, qu'elles souffrent de désorientation, soient sujettes à des angoisses ou montrent des troubles du comportement. Les unités de vie protégée doivent répondre à des critères spécifiques : sélection des résidents, adaptation de l'ergonomie des lieux, projet de soins, qualification du personnel, implication des familles.
Les Unités de vie protégées spécifiques Alzheimer en maison de retraite
Pour offrir une réponse au nombre sans cesse croissant de personnes âgées souffrant de troubles cognitifs parfois avancés, les maisons de retraite développent de plus en plus souvent en leur sein des unités spécifiques pour l'accueil des malades d'Alzheimer. Le concept a d'abord été développé sous l'appellation de « Cantou » (Centre d'Activités Naturelles Tirées d'Occupations Utile). Ce terme, en voie de disparition, est le plus souvent remplacé par la notion d'Unité de vie protégée ou d'unité spécialisée Alzheimer. Il s'agit de petites unités séparées mais intégrées à un ensemble d'hébergement plus vaste. Ces unités accueillent les personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer ou présentant des symptômes de démence. Une prise en charge spécifique permet de faire face efficacement aux conséquences de la démence, qui se traduit souvent par une désorientation, des angoisses ou des troubles du comportement.
Un projet de soin spécifique
Dès l'arrivée du résident en unité Alzheimer, un projet de soins tenant compte du respect des habitudes de vie est mis en place. Il permet d'optimiser la qualité de vie des patients et de leur entourage. Son premier objectif est le suivi du malade et le dépistage d'éventuels troubles secondaires à la maladie d'Alzheimer, mais dont le malade aura peut-être des difficultés à exprimer : perte de poids, troubles de la marche, troubles psychiatriques, autres pathologies liées à l'âge. Le programme d'animation thérapeutique est l'autre élément prépondérant du projet de soin. Ces animations contribuent à diminuer les troubles du comportement et du sommeil, fréquents chez les malades d'Alzheimer. Ces activités offrent des stimulations cognitives et sociales, qui diminuent l'anxiété, l'agitation ou bien l'apathie caractéristiques des démences. Le sentiment de bien-être de la personne âgée s'améliore.
Une architecture adaptée
Ce dernier doit permettre d'éviter les fugues, les accidents tout en assurant un maximum de confort pour le patient, sa famille et le personnel soignant. Une attention toute particulière doit être portée aux couleurs (afin de calmer et faciliter l'orientation des patients), à la luminosité qui doit être suffisante, à l'acoustique, pour entretenir la sérénité des lieux. Un jardin thérapeutique sécurisé est un plus, ainsi qu'un parcours de déambulation.
La qualification du personnel
Il s'agit d'un aspect essentiel des unités Alzheimer. Un personnel formé saura diminuer les situations pouvant rendre le patient agressif. Il saura également faire face aux troubles du comportement alimentaire, à l'agressivité du patient, aux troubles du comportement. Auxiliaires de vie, infirmiers et animateurs doivent être capable de faire face à toutes ces situations délicates induites par la maladie, afin de les désamorcer en douceur. Outre la formation spécifique au contact avec une population atteinte d'Alzheimer, la disponibilité du personnel est l'autre facteur majeur contribuant à une prise en charge optimale. Ainsi, par exemple, le personnel devra être suffisamment disponible pour assurer sereinement et en douceur la toilette quotidienne des résidents.
Les liens avec la famille
Associer les familles et les tenir informées de l'évolution de la maladie de leur parent est un élément que les responsables des unités spécialisées d'accueil de malades d'Alzheimer veillent à mettre en oeuvre. Plus encore que dans le cas d'un résident non atteint de démence, les visites familiales et la participation de la famille à la vie de la résidence sont bénéfiques à l'amélioration du bien-être du résident.