Le concept fondamental des soins infirmiers Alzheimer est celui de la dignité de l'espèce humaine et donc du respect dus à nos semblables. Pour que l'individu atteint d'Alzheimer puisse mener une vie décente, il faut lui rendre accessible ce dont il a besoin et c'est ce a quoi s'emploient chaque jour les infirmiers et infirmières. Conscients ''de l'éminente dignité de la personne humaine, supérieure à toutes choses et dont les droits et les devoirs sont universels et inviolables ", ils servent, quotidiennement et du mieux qu'ils peuvent, les malades d'Alzheimer.
Prodiguer des soins de qualité aux malades d'Alzheimer
Qu'il soit ou non désorienté, les infirmiers doivent apprendre à voir leurs patients Alzheimer comme des individus uniques afin de les respecter. Des personnes démentes à cause de la maladie d'Alzheimer ont droit au respect tout au long de la dégradation physique ou psychique dont ils sont atteints. C'est pourquoi les soins infirmiers Alzheimer sont basés sur quelques notions fondamentales. Virginia HENDERSON a apporté un concept de besoins dont l'homme dépend et qui, s'ils ne sont pas satisfaits, créent un manque douloureux. D'après elle, les soins infirmiers Alzheimer sont un tout émotionnel, physique et mental. Elle définit 14 besoins fondamentaux notamment : le " besoin de communiquer avec ses semblables ". D'après V. HENDERSON, " l'infirmière quand elle dispense des soins à un malade doit profiter de l'occasion pour l'écouter, l'observer, le connaître ainsi que tous les membres de sa famille : évaluer ses besoins et établir des relations humaines qui sont essentielles au succès de son oeuvre ". La théorie des soins infirmiers de Hildegarde PEPLAU est également basée sur la relation infirmière-malade d'Alzheimer : " les soins infirmiers contribuent au développement de la personnalité du patient par le moyen de la relation interpersonnelle ". Elle distingue ainsi six rôles de l'infirmière dont " le rôle de personne étrangère qui accorde respect et intérêt au patient comme elle en accorderait à un étranger lors de la première rencontre. Ceci inclut la courtoisie envers tout nouvel hôte introduit dans une situation. (...) ". Sans relation, il n'y a plus de soin car c'est la relation qui est soin. Pour les personnes démentes atteintes d'Alzheimer la communication apporte le respect et rend au patient la considération qui lui est due.