Lorsque les signes précurseurs de la maladie d' alzheimerse multiplient (voir l'article Les premiers signes d'alerte) et que le comportement du malade supposé inquiète son entourage, il est important d'en parler au médecin de famille. L'établissement du diagnostic est une phase délicate mais nécessaire, qui permet de clarifier la situation de la personne âgée et de mettre en oeuvre la prise en charge de la maladie.
Etablir le diagnostic : une nécessité
En présence de plusieurs signes annonciateurs de la maladie, il faut impérativement en parler, dans un premier temps, au médecin de famille. Ce dernier orientera la personne âgée, le cas échéant, vers une consultation plus approfondie.
Qui peut établir le diagnostic ?
Le diagnostic peut être établi dans l'une des nombreuses « Consultations Mémoire » existante un peu partout en France. Il peut aussi être établi par un médecin de ville spécialiste, gériatre ou bien neurologue.
Les critères diagnostic
Le médecin spécialiste tente en premier lieu de distinguer entre troubles bénins de la mémoire, dus à l'effet naturel du vieillissement, et des troubles plus sérieux liés à une pathologie spécifique. En cas de démence, les troubles de la mémoire s'accompagnent en effet toujours d'autres dysfonctions : troubles du langage, diminution des facultés d'abstraction, problèmes de motricité fine, difficultés à réaliser des tâches complexes...
Etablir le diagnostic
Il n'est pas possible, à l'heure actuelle, d'établir avec certitude le diagnostic de la maladie d'Alzheimer. C'est pourquoi les médecins ne parlent que de « Maladie de Type Alzheimer ». Dans un premier temps, le médecin va chercher à éliminer les autres causes possibles des symptômes observés et s'assure qu'ils ne sont pas dus à une autre pathologie. Le médecin s'entretient avec le patient et dialogue également avec l'entourage pour évaluer l'ampleur des symptômes. Il va ensuite procéder à un examen clinique général doublé d'un examen neurologique.
Le bilan neurologique
Le bilan neuropsychologique a pour objectif de déterminer l'ensemble des facultés neurologiques de la personne examinée, y compris sa mémoire, sa faculté d'expression, ses capacités d'attention et de calcul mental. Il existe de multiples tests, le plus connu étant le test MMS, Mini Mental State, qui comprend 30 questions permettant d'évaluer les capacités d'orientation, l'attention, le calcul, la maîtrise du langage et la coordination gestuelle. Un score inférieur à 24 points indique fortement un diagnostic positif. Le médecin peut aussi décider des examens complémentaires, scanner ou imagerie médicale, pour observer d'éventuelles zones atteintes dans le cerveau.
L'annonce du diagnostic
La confirmation du diagnostic est un moment douloureux pour le malade comme pour son entourage. Cependant, le patient comprend enfin l'origine de ses pertes de mémoire ou de ses troubles du comportement. L'annonce du diagnostic est d'autant plus importante que, souvent, le malade n'a pas conscience de sa maladie ou du degré de gêne qu'occasionnent les troubles dont il souffre. Le diagnostic permet une prise de conscience nécessaire. Dès lors, il devient possible d'organiser ensemble les dispositions à prendre pour la prise en charge du malade.