Comment apporter le soutien nécessaire à votre proche dans l'Evolution de la maladie s'il est atteint d'Alzheimer ? Tout dépend du stade de développement de la maladie. On dénombre trois stades d'évolution de gravité croissante. A chaque phase sa particularité, que vous devez connaître pour adapter votre comportement face à votre proche.
1ère phase : le stade initial dans l'évolution de la maladie d'Alzheimer
La personne malade commence par oublier de plus en plus d'informations, confondre des mots faciles et habituels... Votre proche a des difficultés à s'exprimer et à accomplir certaines tâches communes. Il perd ses points de repères, se renferme, devient méfiant. Autant de signes qui vous engagent à consulter votre médecin pour envisager une prise en charge médicale.
L'intervention de l'entourage
L'intervention de l'entourage est essentielle pour accompagner le malade à ce stade. Comment l'aider ? L'entourer affectivement, lui épargner les angoisses du quotidien, en ce qui touche à l'intendance ou aux démarches administratives. Il ne s'agit pas encore d'assister votre proche mais de stimuler ses capacités et de pallier ses manques. C'est le moment de donner de l'importance à la créativité, de multiplier les échanges, l'activité physique, de favoriser l'équilibre de vie du malade mais aussi de l'aider à maintenir sa place au sien de la famille et de conserver ses repères.
La phase intermédiaire : le stade le plus difficile
Peu à peu, le malade perd son autonomie. Son humeur est très irrégulière, il est de plus en plus agité. L'appétit est incertain et certains troubles du sommeil peuvent apparaître. L'inhibition commence à faire place à l'agressivité et ses capacités de concentration s'affaiblissent peu à peu.
Le rôle alors joué par l'aidant devient plus important, notamment dans les actes de la vie quotidienne. C'est à présent qu'il faut trouver des solutions à l'encadrement et l'accompagnement de votre proche dans ses tâches quotidiennes : pour l'habillage, la toilette, les repas et tout ce qui touche à l'organisation de sa journée.
Il s'agit du stade le plus difficile pour l'entourage familial, qui se trouve ainsi en plein désarroi. Faire appel à des conseillers spécialisés est alors tout indiqué, afin de pouvoir faire face au mieux à la situation.
La phase sévère
A ce stade, les fonctions corporelles du malade sont autant touchées que ses capacités psychiques. Il est à présent désorienté, ne reconnaît plus son entourage, les membres de sa famille ou ses amis. Les aptitudes intellectuelles et la faculté de parler sont très atteintes. Le malade devient incontinent, souffre de difficultés à s'alimenter : mastication et déglutition lui deviennent difficiles. De plus, la fragilité du malade l'expose particulièrement à diverses infections. Les risques de chutes et de fractures sont très grands, leur conséquence encore plus grave que chez une personne âgée par ailleurs en bon état de santé. Bien souvent, le malade en phase sévère risque d'évoluer vers un état irréversible de grabataire.